Sclérose en plaque et CBD

Le CBD est une molécule naturelle extraite du chanvre. De nombreuses études démontrent que le CBD possède différentes propriétés pouvant venir en aide aux personnes souffrantes de différents maux, mais qu’en est-il concernant la sclérose en plaque?

Qu’est-ce que la sclérose en plaques ?

La sclérose en plaques est une maladie du système nerveux central (SNC) qui est composé du cerveau et de la moelle épinière. Le système nerveux central est composé de cellules qui véhiculent l’influ nerveux, appelées neurones, avec un corps cellulaire et un prolongement nommé axone. Les axones, qui ont pour but de véhiculer l’influx nerveux, sont entourés d’une gaine protectrice blanchâtre que l’on appelle la myéline. La myéline est la cible du processus pathologique dans la SEP. En effet, il existe une réaction inflammatoire qui attaque la myéline aussi bien au niveau du cerveau qu’au niveau de la moelle épinière. Cette inflammation entraîne une difficulté de conduction de l’influx nerveux au sein des axones, ce qui explique les signes de la maladie. La plupart du temps, l’inflammation disparaît et des mécanismes de réparation (la remyélinisation) permettent au malade de retrouver une conduction nerveuse correcte. Les premiers symptômes peuvent apparaître dès l’enfance ou à l’âge adulte. On parle alors de sclérose en plaques primaire progressive (SEP). En revanche, la sclérose en plaques récurrente-rémittente (SEP) n’apparaît qu’à l’âge adulte et touche plus souvent des femmes que des hommes. Le diagnostic de SEP repose sur la présence d’au moins 2 poussées cliniquement distinctes suivies de rémissions complètes avec au moins un examen IRM montrant une récupération du signal T2 (dans au moins 3 zones différentes du cerveau).

Quels sont les symptômes de la sclérose en plaques ?

La sclérose en plaques est une maladie qui affecte le système nerveux central. L’inflammation provoque des lésions dans la myéline, la gaine protectrice qui entoure les nerfs. Cette inflammation endommage les nerfs et empêche leur fonctionnement correct. Les signes de la SEP apparaissent généralement entre 20 et 40 ans, mais on peut également la contracter à un âge plus jeune ou plus avancé. Les symptômes de la sclérose en plaques varient selon les personnes concernées par cette maladie. Ils se manifestent par des troubles moteurs ou sensitifs (troubles des sensations) suivis d’une perturbation du fonctionnement mental : difficultés de concentration, problèmes de mémoire… La SEP peut également être accompagnée de troubles visuels (vision double), sensoriels (sensations ébrieuses), urinaires ou sexuels. Il n’existe aucun test spécifique pour diagnostiquer cette maladie, mais divers examens permettent d’en reconnaître les symptômes.

Quelles sont les causes de la Sclérose en plaque ?

Certaines données suggèrent que la maladie est déterminée non seulement par des facteurs endogènes, propres à l’individu (comme la génétique) mais également par des facteurs exogènes, dépendants de l’environnement dans lequel vit le sujet. C’est pourquoi on dit que la SEP est d’origine “multifactorielle”.  D’autres facteurs ont été associés à l’apparition de cette maladie, tels que : L’exposition à certains produits chimiques (comme les rayons UV). L’infection par le virus Epstein Barr (EBV), considérée comme une bactérie qui cause l’herpès et qui pourrait être liée à la SEP. Le tabagisme actif ou passif semble également être un facteur déterminant dans l’apparition de cette affection. Il est possible que le stress soit impliqué dans son apparition, ce qui pourrait être lié au phénomène décrit par Freud comme « la pulsion de mort ». On a remarqué que certaines femmes souffraient plus facilement que d’autres de cette affection. Parfois, la fatigue chronique peut conduire à une diminution des capacités physiques et mentales suffisante pour entraîner une perte du travail ou des difficultés scolaires chez un enfant par exemple.

Quels sont les traitements disponibles pour la sclérose en plaques ?

Les traitements disponibles pour la sclérose en plaques sont nombreux et variés. En effet, si les médicaments permettent de ralentir l’évolution des symptômes, ils ne guérissent pas la maladie. Il existe différentes catégories de traitements dont : Les traitements symptomatiques : Ils agissent sur le symptôme qui est présent. Ces moyens peuvent être administrés par voie orale ou par injection, dans le cas où l’intensité du symptôme est très élevée. Les traitements immunomodulateurs : Ce type de traitement a pour but d’agir sur les causes de la maladie, en stimulant le système immunitaire. Ils peuvent être administrés oralement ou par injection directement dans le liquide céphalo-rachidien (LCR). Les traitements à visée réparatrice : Dans ce cas, l’objectif est de soigner une zone du corps atteinte par la maladie. Par exemple, on utilise des cellules souches pour restaurer un tissu endommagé chez les patients atteints d’une déficience neurologique causée par la SEP.

Le CBD peut-il aider à soulager les symptômes de la sclérose en plaques ?

Diverses études scientifiques montrent que le système endocannabinoïde et la consommation de CBD jouent un rôle dans la régulation de la spasticité et des spasmes musculaires grâce à ses propriétés anti-inflammatoires, immunosuppressives et neuroprotectrices .

Par conséquent, la prise de cannabinoïdes peut non seulement réduire les symptômes de la sclérose en plaques (SEP), mais peut également ralentir la progression des maladies neurodégénératives . Sativex, un mélange de CBD et de THC (GW Pharmaceuticals Labs) a été développé à l’origine pour traiter la sclérose en plaques. La perturbation de la myéline causée par la SEP provoque une inflammation importante .

Au cours de ce processus, des cytokines sont libérées qui augmentent le nombre de cellules immunitaires ,exacerbant l’inflammation. D’autres changements destructeurs provoquent un stress oxydatif dans les cellules, conduisant à l’apoptose ( mort cellulaire ).

Les cannabinoïdes réduisent l’inflammation de plusieurs façons :

Le tétrahydrocannabinol (THC) produit des effets anti-inflammatoires en activant les récepteurs CB1. Lorsque les récepteurs CB1 sont activés, l’hypothalamus libère des hormones qui régulent le système immunitaire. Le THC aide également à détruire les cellules pro-inflammatoires et à réduire l’inflammation.

Le CBD (cannabidiol) a des propriétés anti-inflammatoires sans les effets psychoactifs du THC. Tout d’abord, le CBD inhibe la production du facteur de nécrose tumorale, une cytokine impliquée dans l’inflammation, notamment en phase aiguë. Le facteur de nécrose tumorale contribue à l’exacerbation de la sclérose en plaques (SEP) en détruisant les cellules productrices de myéline.

CBD et spasticité

La spasticité est l’étirement rapide d’un muscle, provoquant une contraction réflexe. La spasticité touche  80% des personnes atteintes de sclérose en plaques (SEP).

L’anandamide, un endocannabinoïde produit dans le corps, régule la spasticité musculaire en activant les récepteurs CB1 dans le système endocannabinoïde. La prise de CBD peut prévenir la dégradation de l’anandamide et prolonger ses effets sur la spasticité. Ce mécanisme permet donc à plus d’anandamide d’exercer plus longtemps son effet antispasmodique.

CBD et douleur neuropathique

La douleur neuropathique est causée par un dysfonctionnement des nerfs qui entraîne la transmission des signaux de douleur. Parce que cette douleur est chronique, ne répond pas aux analgésiques conventionnels et endommage les nerfs, elle est presque toujours présente chez les patients atteints de sclérose en plaques (SEP).

Des niveaux élevés de glutamate se retrouvent chez les personnes souffrant de douleur neuropathique, une molécule qui libère des neuropeptides impliqués dans la perception de la douleur.

Le CBD stimule les récepteurs du système endocannabinoïde qui inhibent la production de glutamate, réduisant ainsi la douleur neuropathique.

Comment le CBD peut-il réduire l’excitotocicité ?

L’excitotoxicité est le processus d’endommagement et de destruction des neurones associé à la sclérose en plaques (SEP), car elle détruit les neurones et les cellules productrices de myéline. L’excitotoxicité se produit lorsque des substances en excès, telles que le glutamate, stimulent excessivement les neurotransmetteurs, entraînant des lésions des cellules nerveuses et la mort.

Grâce à ses propriétés neuroprotectrices, le CBD agit sur les processus inflammatoires en inhibant la production de cytokines et la libération de glutamate, réduisant ainsi le stress oxydatif. Grâce à ces fonctions, le CBD améliore l’activité métabolique dans le cerveau et améliore les performances motrices et cognitives.

Sous quelle forme utiliser le CBD pour la SEP ?

Les huiles de CBD sublinguales semblent être la forme la plus courante utilisées dans les différentes études concernant le CBD. Le dosage quant à lui est une affaire personnelle et dépendra de votre ressenti. En général le dosage est compris entre 10 et 150mg par jour en fonction de l’âge et du poids. 

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